Une étude française confirme l’absence de E-tabagisme passif de la Ecigarette

Impacteur électrostatique à 13 plateaux et dispositif expérimental

Nous avions déjà présenté une étude scientifique récente sur le potentiel « E-tabagisme passif » provoqué par la cigarette électronique, menée par les Docteurs Romagna, Zabarini, Barbiero, Bocchietto, Todeschi, Caravati, Voster et Farsalinos et dont les résultats avaient été dévoilés à la dernière réunion de la Society for Research on Nicotine and Tobacco de septembre dernier. Les résultats étaient sans appel et jetaient un pavé dans la marre du monde de la vapote : la cigarette électronique serait très nettement moins nocive que le tabac. Une nouvelle étude a été menée par un groupe de chercheurs français dont le célèbre Professeur Dautzenberg en charge du rapport commandé par la Ministre Marisol Touraine. Pour rappel nous avions analysé une de ses publications sur le E-tabagisme chez les jeunesdont les conclusions étaient en partie controversées. Dans le cas, présent, sa dernière étude sur le E-tabagisme serait une bonne nouvelle pour l’entourage des utilisateurs de cigarette électronique : « l’aérosol de la E-cigarette ne présente pas de risque réel de tabagisme passif »

Cette étude a été publiée dans la revue des Maladies Respiratoires le 17 avril dernier et a été menée par J.-F. Bertholon (Service d’explorations fonctionnelles de la respiration, de l’exercice et de la dyspnée, laboratoire de granulométrie et de dépôt des aérosols, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière et Faculté de médecine, université Pierre- et Marie-Curie), M.H. Becquemina (Service d’explorations fonctionnelles de la respiration, de l’exercice et de la dyspnée, laboratoire de granulométrie et de dépôt des aérosols, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, Université Paris Diderot, Sorbonne Paris) M. Roya (Service d’explorations fonctionnelles de la respiration, de l’exercice et de la dyspnée, laboratoire de granulométrie et de dépôt des aérosols, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière) F. Roy (SureDyna), D. Ledure (Société Ecomesure), I. Annesi Maesano (EPAR), B. Dautzenberg (Faculté de médecine, université Pierre- et Marie-Curie et Service de pneumologie, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, Assistance publique–Hôpitaux de Paris).

Le résumé en français est le suivant :
L’étude expérimentale d’une cigarette électronique avec haute teneur en nicotine ou sans nicotine, a été réalisée sur l’aérosol liquide qu’elle produit lors de l’inhalation du fumeur. Les tailles des gouttelettes de cet aérosol ont été mesurées à l’aide d’un impacteur électrostatique à basse pression, ELPI, permettant d’établir une distribution des tailles en temps réel, de calculer la taille médiane, D50, et la dispersion, σg des gouttelettes. Les valeurs de D50 obtenues pour le courant principal C1, inhalé par le fumeur, étaient de 0,65 μm et 0,60 μm, avec et sans nicotine. Les probabilités de dépôt dans les voies respiratoires étaient donc d’environ 26 % pour le dépôt total et de 14 % dans les alvéoles. Pour le courant C3, expiré par le fumeur dans son environnement, le D50 était de 0,34 μm et 0,29 μm avec et sans nicotine. La demi-vie dans l’air du courant principal C1 était de 11 secondes car il disparaît en s’évaporant rapidement passant sous forme gazeuse. Par comparaison avec les cigarettes ordinaires et la chicha qui produisent un aérosol dont les particules ont une demi-vie de 19 à 20 minutes, il ne présente pas de risque réel de « tabagisme passif ».


Je n’ai pas encore pu analyser l’intégralité de l’étude en téléchargement payant ici mais je ferai un descriptif plus détaillé du protocole expérimental dès que possible.

Vous avez trouvé cet article instructif ? Ajoutez nous dans vos cercles Google+ et devenez fan de notre page Facebook en cliquant sur les logos à gauche de l’écran.

Sylvain Filatriau