« Les e-cigarettes ne sont pas un produit d’initiation au tabac » affirme le Pr Dautzenberg

Vapoter incite-t-il à fumer? La cigarette électronique est-elle une porte d’entrée vers le tabagisme notamment chez les jeunes? Des questions qui préoccupent certains politiques et responsables au ministère de la Santé, dont les craintes inhérentes ont fait encadrer assez strictement l’activité de la cigarette électronique dans notre pays. Dans le cadre de la journée sans tabac du 31 mai 2015, l’association Paris Sans Tabac, en collaboration avec l’académie de Paris, a enquêté auprès d’adolescents de la capitale, de 12 à 19 ans.

Seulement 10% des adolescents vapotent régulièrement

Adolescents

Une étude française auprès des adolescents démontre que le vapotage n’est pas un mode d’initiation au tabac

Cette étude affirme notamment que 10% des adolescents sont des utilisateurs réguliers de la cigarette électronique. Un chiffre en légère baisse, après une forte augmentation durant 3 ans, même si la part des adolescents ayant déjà expérimenté la cigarette électronique est en augmentation, avec près de 50% des jeunes de 16 ans ayant déjà vapoté.

Autre point de l’étude à souligner : 72% des adolescents vapoteurs le sont de manière uniquement occasionnelle, ce qui contribue à renforcer l’hypothèse selon laquelle la cigarette électronique en elle-même ne générerait aucune addiction notable. Cette non-addiction est très probable concernant les e-liquides sans nicotine ; et cela pourrait aussi l’être à propos des e-liquides nicotinés; même si les études sont, à l’heure actuelle, plutôt contradictoires à ce sujet.

Baisse notable du tabagisme chez les adolescents, la théorie de la passerelle infondée.

Acétone (dissolvant pour vernis à ongles), Phosphore (composant du poison anti-rat), Méthanol (carburant pour fusée), Goudron (colle les cils vibratifs dans les poumons), Formaldéhyde (utilisé dans le liquide d'embaumement des cadavres), Naphtaline (gaz, composant des boules antimites), Nicotine (responsable de la dépendance au tabac), Cadmium (utilisé dans les batteries de voiture, métal lourd), Monoxyde de carbone (gaz d'échappement, réduit la quantité d'oxygène absorbée par les globules rouges du sang), Chlorure de vinyle (utilisé dans les matières plastiques, diminution de la libido), Plomb (métal lourd), Acide cyanhydrique (employé dans les chambres à gaz), Cire d'abeille, Ammoniaque (détergent, utilisé pour renforcer la dépendance à la cigarette), Laque (vernis chimique), Térébenthine (diluant pour les peintures synthétiques), Méthoprène (régulateur de croissance des insectes), Butane (gaz de camping), Polonium 210 (élément radioactif), DDT (insecticide), Xylène (hydrocarbure, cancérigène)

Une donnée encourageante : les adolescents fument moins qu’auparavant. Peut-être grâce à la diffusion massive de tous les produits composant la cigarette classique?

L’étude rappelle aussi une autre donnée, assez encourageante dans la lutte contre le tabac : si 43% des adolescents de 16 à 19 ans fumaient occasionnellement ou régulièrement en 2011, ils ne sont plus que 33% en 2015. Soit une diminution notable de la prévalence tabagique de l’ordre de 10 points en près de 3 ans !

Pour les données 2015 des enquêtes de Paris Sans Tabac (une autre avait été effectuée sur les lieux d’achat des produits du tabac et de ceux de la cigarette électronique), à mettre en complément d’une autre enquête française de la fondation du Souffle tout laisse à penser que, en effet, les cigarettes électroniques ne sont ni une porte d’entrée future vers le tabac, ni responsables d’une addiction massive au produit.

La cigarette électronique, en revanche, peut être considérée comme un produit rentrant de plus en plus en concurrence avec le tabac, chez les adolescents. Ayant entendu à maintes reprises que le tabac tuait et entraînait rapidement une addiction s’avérant mortelle à long terme, certains jeunes peuvent se reporter plus facilement vers la cigarette électronique (même si ce produit est, tout comme la cigarette ordinaire, interdit à la vente aux mineurs). C’est aussi l’avis du Pr Dautzenberg, pneumologue à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière. En somme, la ringardisation du tabac auprès des jeunes serait une donne plutôt encourageante pour la santé publique ; même si, pour en être certain, il faudrait des études sociologiques et médicales plus approfondies sur la question. Et comme le rappelle ce même docteur, « l’e-cigarette est un moindre mal, même si le mieux serait de ne rien prendre« .
Rappelons, aussi, que la cigarette électronique a été initialement conçue pour aider les fumeurs à vaincre leur dépendance au tabac, et qu’il serait assez absurde pour quiconque de soutenir l’inverse. Même si des questions pouvaient être initialement soulevées sur le risque d’entrée dans le tabagisme des jeunes vapoteurs, il semble bel et bien que cette crainte puisse être balayée d’un trait, une grande majorité des adolescents vapoteurs réguliers en France étant aussi, soit des fumeurs, soit des vapofumeurs ayant commencé par le tabac.

En tout état de cause, rappelons qu’en France, il est interdit à toute personne de moins de 18 ans de se procurer des cigarettes électroniques ou des e-liquides. Tout comme il est illégal d’en faire la promotion auprès de ce public. Chez Absolut-Vapor, quelles que soient les avancées scientifiques mêmes rassurantes à ce sujet, nous nous engageons à ne pas promouvoir la cigarette électronique auprès des mineurs.

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