La cigarette électronique désormais interdite dans les soutes à bagages des avions

Souvent, sur les plateformes de discussion liées à la cigarette électronique, une question récurrente est posée par des vapoteurs : a-t-on le droit d’emporter avec soi sa cigarette électronique en avion? Pendant longtemps, la meilleure des réponses était « Ã§a dépend!« .
Cela dépendait de la compagnie, de la destination, mais aussi du lieu de transport dans l’avion (soute ou cabine). L’organisation internationale de l’aviation civile (OACI) vient d’apporter un peu plus de précisions. À l’approche des congés d’été, un point rapide et utile sur la réglementation aérienne concernant la vape.

Une mesure qui n’est pas surprenante

Chargement d'une soute à bagages en avion

Les vaporisateurs personnels sont désormais interdits dans les soutes des avions.

Le 15 juin 2015, l’OACI a annoncé interdire la présence de cigarettes électroniques dans les soutes des avions.

Cela fait suite à des recommandations officielles faites aux états-membres par l’agence onusienne, qui préconisaient, dès fin 2014, de prendre des mesures à ce sujet.
En effet, on suspecte fortement la cigarette électronique d’être à l’origine de quelques incidents produits au sujet du transport d’e-cigarettes dans les soutes, même si, fort heureusement, aucun n’a conduit à des circonstances dramatiques.
La chauffe d’un vaporisateur personnel non éteint, souvent lié à du matériel ancien (de première génération), peut en effet provoquer, en milieu confiné, des brûlures de matières combustibles proches, et donc des départs de feu. Les premiers modèles de cigarettes électroniques n’avaient en effet pas tous un système de mise hors tension au bout de quelques secondes si on ne les utilisait pas. Le matériel se remplaçant petit à petit, ces modèles obsolètes deviennent aujourd’hui assez rares. Sur tout matériel récent (acheté neuf en France après 2011/2012), ce risque devient même très improbable, sauf en présence d’une cigarette électronique qui aurait un fonctionnement défectueux.

Bien évidemment, la probabilité d’un incendie généralisé dans un avion en vol par le fait d’une simple cigarette électronique est très peu réaliste, et relèverait surtout d’une multitude de circonstances (comme la proximité d’autres objets hautement inflammables) qui rendraient la chose improbable.

Mais le problème d’un bagage placé en soute, c’est qu’il est – de fait – sans surveillance directe pendant une longue période. Par conséquent, une cigarette électronique non éteinte n’est pas directement accessible, et il peut ne pas être facile de s’en rendre compte. Tandis qu’une chauffe de cigarette électronique à proximité directe de matériaux combustibles en cabine serait très facilement détectable, et pourrait être rapidement mise hors tension, avant d’occasionner les premiers dégâts.

L’interdiction de transport de cigarette électronique en soute ne s’applique donc pas en cabine. Où, sauf mention contraire (rare), elle demeure autorisée.
Pour parer à cette interdiction en soute, quasiment toutes les compagnies aériennes autorisent le transport de la cigarette électronique en cabine, mais interdisent toutefois le vapotage en vol. Tout comme il devient désormais formellement interdit de recharger ses accus dans un avion.

Téléphone portable en feu

Ce n’est pas la seule e-cigarette, mais tous les appareils électroniques avec batterie au lithium, qui sont inflammables, et pourraient être interdits dans les soutes d’un avion.

En réalité, ce qui effraie l’OACI et la plupart des compagnies aériennes, ce n’est pas la cigarette électronique en elle-même. C’est surtout la multiplication d’appareils électroniques avec des batteries au lithium dans les avions, qui en chauffant, peuvent s’enflammer. Chaque appareil électronique chaud ou mal éteint est donc un risque potentiel: un téléphone portable ou un ordinateur pourraient produire les mêmes effets qu’une cigarette électronique défectueuse, sinon pires. Toutefois, dans bien des aéroports, avant d’être envoyés en soute, les bagages subissent un contrôle thermique, et les éléments chauds sont vite repérés.

À noter: les e-liquides ne sont pas concernés par cette interdiction. Notamment, si vous voyagez avec de grandes quantités d’e-liquide (>100ml), vous n’aurez parfois pas d’autre choix que de les faire voyager en soute. Bien évidemment, ces liquides ne sont pas inflammables. Il est aussi conseiller de les places dans un sac plastique, pour atténuer les problèmes de pressurisation/dépressurisation.

Certains pays continuent d’interdire la cigarette électronique sur leur sol

Avion

Certains pays interdisent la vape sur leur sol. Même si le transport en cabine et le passage en douane ne posera pas de problème pour les possesseurs de cigarette électronique, renseignez-vous sur les lois de votre pays de destination, avant de partir!

Attention toutefois : certains pays interdisent l’usage de la cigarette électronique. C’est le cas de pays comme le Brésil, Singapour, l’Argentine, des états d’Australie, ou Israël. D’autres pays, comme Hong Kong ou l’Indonésie, interdisent même le seul port d’une cigarette électronique sur soi! Même si les verbalisations ou confiscations de matériel semblent rares dans ces pays pour les touristes, l’autorisation d’une cigarette électronique en cabine pourrait donc vous mettre dans des irrégularités locales, une fois atterri. Avant de voyager, il convient donc à chacun de se renseigner sur l’autorisation ou non d’utiliser une cigarette électronique une fois à destination, et le contexte où l’utiliser. Tout en se rappelant que, dans tous pays, les réglementations locales peuvent évoluer rapidement au sujet de la cigarette électronique.

En conclusion, nous pouvons nous rassurer que les compagnies aériennes et l’OACI prennent en considération le risque d’inflammation lié aux cigarettes électroniques, et réagissent en conséquence, aussi faible soit le risque.
Nous pouvons en revanche constater que la logique qui a conduit à cette interdiction aurait aussi très bien pu s’appliquer à tous les matériels électroniques présents dans un avion, et cela, même si la cigarette électronique est, pour le moment, la seule concernée.

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